Les enfants racontent (travail d'expression orale)
Nous sommes arrivés à Puerto Misahualli oú nous avions rendez-vous avec une française qui s'appelle Amélie. Dans son bureau, il y avait des sièges en bois sculpté en forme de serpent, de tortue, de lion (Puma ? NDR) et de grenouille. On a pris une pirogue pour aller à Shiripuno.
Arrivés dans la forêt, on a fait une petite marche jusqu'au village. On est allés dans des cabanes: les murs étaient en bambous et le toit en feuille de palmier.
Dans notre chambre, il n'y avait que des lits. Nous devions descendre un petit escalier pour arriver dans une autre cabane oú il y avait des toilettes sèches et des douches.
Nous avons déjeuné du Tilapia, un poisson. Il était cuit et présenté dans une petite feuille de bananier, accompagné de yuca (manioc). C'est une racine de couleur blanche et farineuse qui nous fait penser à de la pomme de terre. Quand c'est cuit, ça sent la chataigne. Les nappes étaient d'immenses feuilles de bananiers.
On est allés à la plage de Misahualli se baigner. L'eau était très froide. Quand on était dedans, on se laissait aller dans le courant. Des dames avec des enfants nous ont demandé si on voulait s'ensevelir dans le sable. Gabriel, une fois enseveli, s'est mis à rire car la dame lui avait sculpté des seins et des gros muscles comme Popeye. Il n'y avait que la tête de Gabriel qui dépassait.
On a acheté des gouters et on a vu des singes se gratter les fesses. Un singe a pris un fruit rond et a essayé de le casser en l'éclatant par terre mais n'a pas réussi. D'un seul coup, le singe a levé le fruit au dessus de sa tête et l'a lancé par terre, comme s'il en avait assez. Ça nous a bien fait rire.
Nous sommes revenus en pirogue alors qu'il faisait noir. Nous avons vu la lune disparaitre derriere une arbre au fur et à mesure que nous avancions. Nous sommes allés diner à la lueur des bougies sous une grande hutte car dans ce village perdu au beau milieu de la forêt, il n'y a pas d'électricité.
Avant de se coucher, nous avons allumé des bougies dans la chambre et une autre sur le balcon pour nous laver les dents. Puis, nous nous sommes tous glissés sous nos moustiquaires et dans nos sacs à viande.
Nous entendions des millions de petites bêtes au dehors, car la cabane n'est pas entierement fermée.
Le lendemain, nous avons passé la journée avec Marta, notre guide. Avec elle, nous avons fait une très longue marche dans la forêt. Elle nous a montré le manioc puis des plantes médicinales: il y en avait qui servaient contre la diarrhée, d'autres contre le mal de ventre. Il y en avait une que nous frottions dans nos mains et qui faisait de la mousse. Cette mousse était un shampoing anti-pelliculaire. Une autre servait à soulager les maux de bouche, et une autre, les piqûres de moustiques. Après, nous avons fabriqué des couronnes en herbe et un filet à poisson avec des tiges de cannes. Ensuite, elle nous a fait goûter de la papaye, qui est un fruit sentant légèrement le vomi. Personne n'a aimé. Après, nous avons gouté du cacao non séché: c'est blanc, mou et acide. Nous avons aussi gouté du coeur de palmier puis deux sortes de pamplemousse et enfin, nous avons trouvé des bananes plantain.
L'après-midi, nous avons fabriqué du chocolat. Il y avait des grains de cacao dans une cocotte sur un feu. les grains marron sont devenus noirs. On a cassé les grains grillés et les avons remis dans a cocotte, puis la dame les a mis dans une machine qui avait une manivelle, et ça a transformé le cacao en de très fines frites. Elle nous a fait gouter mais nous n'avons pas aimé parce que c'était amer (= 100% cacao). Elle a alors rajouté du sucre et du lait en poudre. Cela était un peu meilleur. La dame a apporté l'assiette de chocolat à la cuisine et à rajouté de l'eau chaude et au diner, on a trempé des morceaux de banane dans notre fondue au chocolat.
Le jour suivant, nous avons rencontré deux petites filles indigènes du village et on a commencé à jouer avec elles sur le grand rocher sacré.
Les parents racontent:
Parmi les activités, nous avons également cherché de l'or dans le sable du Rio Napo. Il s'agit là d'une véritable source de revenu pour les indigènes qui revendent les paillettes à la ville de Tena. Il y a même des entreprises qui se sont installées avec des machines. Dans le village, la méthode est manuelle, comme dans le films de western ! Nous avons tous les deux trouvé quelques paillettes. C'est le début de la richesse !
Le Shaman du village nous a également initié au tir à la sarbacane et nous a fait faire une marche de nuit au cours de laquelle nous avons découvert plein d'insectes et un caïman.
Le dernier jour, nous avons longé des cascades et des toboggans naturels. Nous avons picniqué au bord d'une immense cascade. Tout le lieu était peuplé de magnifiques papillons. Flore a même eu le privilège de voir se poser sur sa main un papillon aux ailes transparentes.
Pour les côtés un peu moins fun, nous avons tenté de faire une lessive mais le taux d'humidité est tel que rien n'a séché. Même notre pochette cartonnée et nos papiers étaient mous ! Les mouches sont également particulièrement corriaces et Nous nous sommes retrouvés avec des dizaines de piqûres, malgré nos vêtements longs !!
Top 5 des piqués:
nº1 Lucie (46 piqûres à chaque pied!)
nº2 Gabriel
nº3 Papa
nº4 Maman
nº5 Flore (0 piqûre, mais comment fait elle ??!!)
A bientôt, hasta luego
PS: pour l'anniversaire de Maman, papa s'est taillé la barbe.