Le lac Titicaca

Bonjour, Buenos dias,

Nous voici revenus du lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde (3 800 m). Le lac mesure 170 kms de long et 60 de large. Rejoindre Puno, le lieu d'embarquement n'a pas été de tout repos: 9 heures de voyage pour une durée prévue de 6 heures... Notre bus s'est arrêté dans la montagne, moteur explosé ! Tous les voyageurs sont sortis et ont du attendre un bus de remplacement. Il y avait malgré tout une bonne ambiance, grâce à une bonne soeur péruvienne qui n'arrétait pas de plaisanter, en racontant toutes ses galères précédentes avec les bus. Philosophe ! Pendant ce temps, le mécano du bus, armé d'une scie, découpait un bout de caoutchouc trouvé sur le bord de la route, pour tenter de remplacer la pièce.
Au loin, doucement, en plein milieu de la pampa passait un train que nous avions doublé.

Grâce à Mamine, nous avons logé chez l'habitant grâce à une association franco-péruvienne sur l'île d'Amantani. Sur le chemin, nous sommes allés visiter les fameuses îles flottantes des Uros. Ce peuple a construit des îles artificielles avec les roseaux qui poussent sur le lac

Sur l'île d'Amantani, nous avons passé deux nuits et beaucoup aimé. Nous avons eu la chance de tomber un jour de fête, au cours duquel les 10 communautés de l'île ont défilé pour un concours de danse et de costumes traditionnels. Sans oublier les orchestres avec beaucoup de flutes (de pan et autres) !
L'UNESCO a déclaré patrimoine oral et immatériel de l'humanité les coutumes, danses et traditions des habitants du lac Titicaca. Sur l'île des Uros, on parle l'Aymara, alors que sur Amantani et Taquile, c'est le Quechua, la langue des Incas, qui est utilisée. Les femmes disent que ce n'est absolument pas la même langue et qu'elles ne se comprennent pas alors qu'elles habitent à quelques emcablures les unes des autres. Heureusement, l'espagnol lie ces communautés. Malheureusement, les enfants n'apprennent que l'espangol à l'école, le Quechua restant une langue purement orale, parlée à la maison.

Bien sûr, pas d'électricité, pas d'eau courante, pas de restaurant ni d'hotel ! Quelques panneaux solaires font fonctionner les plafonniers au néon... le soir pendant une demi-heure. Pas non plus de salle de bain digne de ce nom. Juste des seaux d'eau (froide) pour se débarbouiller. La nourriture est très bonne et simple, avec les légumes de saison : soupe de quinoa, pommes de terre diverses, oeufs, riz, topinambours... le tout cuit dans l'eau du lac bouillie.
Mais quelle quiétude et quelle beauté panoramique !

Les enfants ont eu la possibilité de passer du temps à l'école primaire de l'île, dans la classe de la petite fille chez qui nous dormions (CM2) ! Quelle expérience pour les enfants qui se sont retrouvés au milieu des enfants péruviens en uniforme, à écouter un professeur leur parler de la vie des ancêtres Incas ! Ici, c'est l'hiver, c'est à dire la période sèche. C'est pourquoi les enfants vont à l'école. En janvier, ce seront leurs grandes vacances d'été. Nous avons constaté, qu'à contrario, en Equateur, les enfants sont en grandes vacances comme nous, en juillet et août.

Voici une photo de Gabriel avec Gladiz, la femme qui nous a hébergé et une autre des enfants avec Lisbeth, sa fille, lors d'une petite fête oú les filles ont revêtu le costume traditionnel de la communauté.

Sur le voyage du retour à la terre ferme, nous sommes passés par l'île de Taquile. Beaucoup plus touristique mais d'une grande beauté également:

A bientôt, à Cuzco, la capitale des Incas ! Hasta luego!